29 janvier 2007

J'ai 5 secondes pour vous dire que ...


MOV01921
Vidéo envoyée par jjetdd
... le 1er Février je participe à l'opération "5 minutes de répit pour la planète".
Merci à mon équipe de tournage : Juju pour la voix et Capu pour la prise de vue !

2 blogs sinon rien

J'entame ce jour une collaboration avec la version électronique d'Economie matin en y tenant un deuxième blog.

En voici le premier papier ...

J’ai 5 minutes pour vous dire que … ça chauffe !

Aujourd’hui lundi 29 janvier le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) commence à se réunir à Paris pour son quatrième rapport d’évaluation et … malheureusement nous savons déjà que les conclusions de ce nouveau rapport, qui sera rendu publique le 1er février, seront plus pessimistes que celles de celui de 2001 qui prévoyait déjà une augmentation de la température moyenne mondiale à la surface de 1,4 à 5,8°C entre 1990 et 2100 et une augmentation du niveau moyen de la mer comprise entre + 0,09 et à + 0,88 m...

A cette occasion, pour attirer l’attention des politiques, notamment des candidats à la présidentielle mais aussi de celle des citoyens, sur la situation climatique mondiale, l’Alliance pour la Planète (un regroupement de 70 associations environnementales et ONG) a initié l’opération « 5 minutes de répit pour la planète » et demande à tous d’éteindre symboliquement lampes et veilles électriques le 1er février 2007 de 19h55 à 20h. Si la mobilisation est à la hauteur de la déferlante d’e-mails annonçant cette initiative depuis quelques semaine, on peut penser à un large succès médiatique de cet événement.

Même si cette opération n’a pas pour but d’économiser de l’énergie ou de réduire nos émissions de gaz à effet de serre pendant 5 minutes ce jour-là, on ne pourra s’empêcher de se rappeler qu’un soir de 1977, en plein choc pétrolier, Roger Gicquel – La France a peur - demandait aux téléspectateurs qui regardaient son journal télévisé d’éteindre toutes les lampes de leur domicile alors que l’inénarable Michel Chevalet nous montrait l’énorme (175 millions de kwh) et subite baisse de la consommation électrique globale engendrée par toutes ces petites économies.

Jacques Chirac semble vouloir aussi profiter de la réunion du GIEC pour relancer le projet français d’Organisation des Nations Unies pour l’Environnement (ONUE) … espérons que cette fois il viendra avec une lance à incendie car la maison brûle toujours et encore plus fort. En la matière crier au feu n’est plus un acte de bravoure, seul avoir le courage de l’éteindre sera peut-être de la bravitude !

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28 janvier 2007

Un goût de chiottes

A en croire la dernière publicité de Cristaline, boire l’eau du robinet pourrait s’apparenter à boire l’eau des toilettes* …

A l’heure de la communication responsable, cette campagne montre le chemin qu’il reste encore à parcourir pour certains mais c’est aussi un signe d’espoir au vu de la mobilisation citoyenne qu’elle a engendrée. Cette publicité a réussi l’exploit de regrouper contre elle de nombreuses associations (France Nature Environnement, WWF, Agir pour l'environnement, le Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets , la Confédération Nationale du Logement, Résistance à l'Agression Publicitaire, …) jusqu’à la Mairie de Paris et au Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable ! Tous se sont é-levés (non pas pour Danette mais contre Cristaline) comme un seul homme pour dénoncer cette création publicitaire et même pour certains porter plainte au pénal.

Sur le fond, tout le monde sait aujourd’hui qu’en France, sauf exception locale, l’eau du robinet est parfaitement potable et extrêmement contrôlée sur tout le réseau de distribution jusqu’au robinet. Mais c’est sur la forme que l’histoire est affligeante car cette campagne est en fait une réponse du berger de Cristaline à la bergère Eau de Paris. Le patron de Cristaline avait en effet si peu apprécié l’excellente campagne du Syndicat des Eaux d’Ile de France vantant les qualités écologiques et économiques de l’eau du robinet qu’il a déclenché cette (contre) attaque. Sacrilège ! On avait osé dire au bon peuple qu’il se faisait rouler dans le PET depuis des années et qu’il pouvait boire l’eau du robinet, accessoirement entre 60 et 600 fois moins chère que l’eau en bouteille et par ailleurs non génératrice de déchets d’emballage et de Co2 lors de son transport …

Ce comportement et cette campagne sont évidemment méprisables, mais n’était-ce pas aussi de la responsabilité de l’agence de ne pas céder à ce brief aux relents d’égoûts ? Même si c’est plus facile à dire qu’à faire, j’ai toujours pensé que conseiller les princes n’était pas toujours les caresser dans le sens du poil… Par ailleurs, le Bureau de Vérification de la Publicité, même s’il a rendu un avis défavorable sur cette campagne, montre une nouvelle fois les limites de son fonctionnement d’auto-régulation.

A force de vouloir trop pousser DéDé dans les toilettes, le consom’acteur français pourrait bien prendre goût au boycott !

* ceci me rappelle que certaines DDASS interdisent d'utiliser la récupération d'eaux pluviales dans les toilettes d’immeubles collectifs au motif qu’on pourrait boire l’eau des toilettes …

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