12 décembre 2008

Mais qui va garder les enfants ?

J’animais il y a quelques jours une table ronde intitulée «La mixité en entreprise, levier de performance». Bien que convaincu que la parité en entreprise soit l’un des nombreux enjeux du pilier social de l’équilibre vertueux du Développement Durable, j’ai découvert, en préparant mon intervention, une puissance insoupçonnée dans ce questionnement.

J’ai nourri ma réflexion en lisant notamment les études Women Matter 1 et 2 de McKinsey mais surtout en dévorant avec gourmandise le livre de la sociologue Dominique Méda «Le temps des femmes - pour un nouveau partage des rôles». Puissent toutes les Mères Noël mettre prochainement cette petite douceur explosive dans les souliers des pater familias scotchés aux pratiques rétrogrades du 19ème siècle.

Même si les femmes européennes travaillent de plus en plus, l’employabilité des femmes est plus faible de 21 % que celle des hommes, l'écart des salaires reste pathétiquement significatif (près de 15 % de moins) et les femmes ne représentent que 11 % des cadres de direction alors qu’elles représentent 55% des diplômées. Si la modernité d’une société se mesure à la place qu’elle fait à la femme dans le monde du travail nous sommes à l’âge des cavernes (au propre comme au figuré avec cet archétype de l’homme "chasseur" ).

Faisant fi du peu de considération qu’on lui prête pour mieux l’intégrer dans l’entreprise, la femme s’est néanmoins lentement adaptée au modèle et aux codes des hommes en supportant le "double fardeau" de sa double vie, de sa double semaine de travail. Et en en payant souvent aussi le prix quand elle a l’outrecuidance de vouloir "réussir" (54 % des femmes dirigeantes n’ont pas d’enfants vs 29 % hommes, 33 % sont célibataires vs 18 % hommes).

On découvre aujourd’hui que sa présence dans les instances de direction donnerait une plus value de performance à l’entreprise …. Serait-ce sa chance ? Ou son salut viendra-t-il de la pénurie de talents que le défi démographique nous promet ? … comme elles ont remplacé au pied levé les hommes partis au front en leur temps. Non, la femme ne doit pas être une variable d’ajustement.

Plutôt que de trouver à nouveau des stratagèmes pour qu’elle progresse encore dans son adaptabilité au modèle actuel de l’entreprise (on va jusqu’à leur proposer aujourd’hui des programmes de "coaching" pour "cultiver l’ambition" !!), j’ai la conviction que c’est le modèle qu’il faut changer.

Adapter la Société (avec un grand S) et les sociétés (les entreprises) non pas spécifiquement à la femme, mais plus globalement au genre humain, qu’il soit masculin ou féminin. Une adaptation à son rythme, à ses aspirations, à sa nature... J’ai ainsi fait miennes certaines des pistes explorées par Dominique Méda.

L’adaptation majeure passe par une nouvelle répartition des tâches (principalement au sein du couple) et par une nouvelle gestion du temps de l’entreprise.

Dans la juste répartition des tâches, les hommes vont devoir porter une part du fardeau qui pesait souvent exclusivement sur les épaules de leur moitié (des tâches domestiques aux soins et à l’éducation des enfants). Il suffit d’observer les pratiques des jeunes générations pour comprendre que ce tsunami des consciences est en marche.

Mais ceci ne sera possible que si dans le même temps l’entreprise revoit sa notion du temps. En allégeant la « norme de travail » de tous (d’aucuns parlent de 32h ...), en s’adaptant au rythme de ses employés qui ont par ailleurs une vie sociale et parentale - gage de leur équilibre, en favorisant flexibilité et modulation. Terminé le culte de la présence et des réunions nocturnes ! On peut faire confiance à la pression réputationnelle ou à la notation sociétale pour favoriser cette réforme.

Enfin cette mutation doit aussi être accompagnée et facilitée par les pouvoirs publics. En réformant l’éducation qui formate les représentations sociales (de "l’heure des mamans"à l’école primaire au cloisonnement des filières scientifiques), en accélérant la mise en place d’infrastructures de garde à la mesure des énormes besoins (les entreprises peuvent aussi y contribuer), en adaptant la fiscalité ou encore en légiférant plus avant pour la parité car on a vu que la bonne volonté avait ses limites.

Petit message du MNH (Mouvement des Nouveaux Hommes) : Mesdames, aidez-nous dans cette "révolution" en nous laissant une certaine "latitude" dans la façon de réaliser notre part de tâches … et soyez indulgentes, nous savons que nous n’atteindrons jamais votre niveau de perfection ;-)

01 septembre 2008

Un trip sous ACIDD

Je participe cette année à l'Université d'Eté de la Communication pour le Développement Durable organisée au Château de l’Environnement à Buoux les 11 et 12 septembre prochains. Aux participants était demandé une contribution à la question « Quelle perspective à 10 ans pour la communication et développement durable? ». En voici la mienne.

Les communicants ont raté le premier train du DD. Pour rattraper leur retard ils sont tentés de monter dans le premier TGV (Tendance de Grande Vertu) venu sans savoir où il va. Par exemple, vouloir marketer rapidement une offre DD pour les agences ou vouloir très vite communiquer sur son DD pour les annonceurs n’a de sens que si elle est une étape (initiatique et pédagogique) du voyage mais pas sa destination finale.

La communication responsable ne peut se résumer à une niche marketing ou à une opportunité commerciale ; c’est une tendance de fond pérenne et structurelle qui devrait être dans les 10 ans (bien avant, peut-on rêver) un standard, une norme (au sens de la majorité de ses acteurs comme de celle de l’obligation).

Le changement de paradigme du DD va parfois jusqu’à remettre en question les fondements même des métiers et la justification de la communication, c’est vrai. Mais plutôt que de faire l’autruche, levons la tête et profitons de notre long cou pour être visionnaire et ré-inventer notre métier au-delà de seulement l’adapter à la marge, c’est tout le challenge mais aussi le sel des années à venir.

24 juillet 2008

Leur sang n'a fait qu'un Tour

Certains cyclistes du Tour de France seraient dopés ? Journalistes et médias semblent découvrir été après été cette triste réalité : quel marché de dupes ! Ce secret de polichinelle était depuis des lustres aussi mal gardé que celui de la fille cachée de Tonton.

Il y a bien longtemps que je me demande si les mots Sport et Professionnel ne sont pas tout simplement antinomiques. C'est vrai, ça m'arrange : je n'ai jamais excellé dans aucun sport et je ne me jette pas sur l'Equipe le lundi matin. Pour moi, le sport est un plaisir amateur ; la compétition peut lui donner une saveur supplémentaire mais ne peut et ne doit pas en être la seule finalité.

Le Tour est un spectacle, nous dit-on. Soit ! Mais appelons alors un chat un chat, les coureurs sont donc des acteurs dont on s'émerveillera du jeu. On appréciera la mise en scène comme le suspens dans un bon thriller. Dans un match de catch personne ne critique le scénario pré-établi, l'important c'est que le spectacle soit palpitant et qu'il plaise au bon peuple. Mais qu'on ne s'offusque plus de la triche, des petits arrangements entre amis ou des substances que prennent les cyclistes pour pouvoir réaliser leur performance.

Quand TF1 vend du temps de cerveau disponible à Coca-Cola, ASO vend de l'émotion populaire aux sponsors de la caravane. Techniquement, en terme de communication le Tour est une invention de génie. C'est le public qui vient à la rencontre du message publicitaire : c'est vrai qu'il est difficile de résister à une rondelle de saucisson Cochonou, un bob Skoda, un échantillon Fa, un bonbon Haribo (ça sent le vécu, non ?). Des millions de produits et d'emballages jetés à la volée dont moult se perdront dans la nature, mais rassurons-nous Eco-emballages est là, partenaire très cohérent de cette pollution …

A budget équivalent ne vaudrait-il pas mieux "doter" (avec un T) des milliers de clubs amateurs en équipement sportif plutôt que d'investir des dizaines de milliers d’euros comme master partenaire de la grande boucle ?

Nb 1 : je ne cautionne bien évidemment ni le dopage, ni la triche, qui sont tous les deux petits et méprisables.

Nb 2 : j'avais écrit ce billet en août dernier mais je ne l'avais pas publié car il n'était plus d'actualité. Mais le dopage et le Tour de France c'est comme le printemps, il revient chaque année !

27 juin 2008

Les diseurs et les faiseurs

Puisse ce clip rappeler à nos hommes et à nos femmes politiques d'avoir un peu de courage ? ...

«En démocratie la volonté politique est une ressource renouvelable». Al Gore

26 juin 2008

Nous sommes tous des Composteurs

Quand certains pensent à l’Elysée en se rasant, moi je pense au compost en épluchant. Combien de fois ne me suis-je pas dit que c’était bien dommage que mes épluchures (30 % du poids de nos poubelles) finissent dans la poubelle traditionnelle, et donc in fine incinérées, alors qu’elles pourraient être dégradées biologiquement sur place.

Mais c’est vrai qu’en ville, faire du compost est tout de même moins pratique qu’à la campagne où il suffit de faire un tas au fond de son jardin. J’avais ainsi commencé un compost rudimentaire sur mon balcon mais quand le pot aux roses fut découvert par ma femme … je fus prié d’aller faire mes expériences ailleurs !

C’est fort de ces constats, expériences et de quelques recherches que j’ai proposé à l’amicale des locataires de mon immeuble, à mon bailleur l’Opac de Paris (rebaptisée depuis Paris Habitat) et à la Mairie du 12ème arrondissement de Paris de lancer dans ma résidence de 600 logements, qui a la chance de comprendre des espaces verts fournis, une opération expérimentale de «compost collectif d’immeuble» à l’instar de ce qui se fait déjà par exemple avec succès à Rennes depuis 2006.

L’association des locataires fut partante dès le premier jour. L’OPAC de Paris, fut un peu sourd d’oreille au départ de la sollicitation, ce qui me surpris d’autant plus qu’il avait lancé en grande pompe une charte développement durable qui prévoyait ce type de réalisation …mais la Mairie du 12ème fut un entremetteur efficace et nous voici enfin, après un an de gestation (définition du cahier des charges, validation des conditions, recrutement des volontaires, obtention du financement - entièrement pris en charge par l’Opac devenu un véritable partenaire moteur du projet ! – à sa réalisation concrète.

Hier, c’était donc le grand soir ! Après avoir quelque peu sué pour bêcher l’espace qui allait accueillir les composteurs, ces derniers étaient installés et vint l’heure tant attendue de la distribution du matériel et de la formation des 30 volontaires.

C’est peu dire que cette réunion de formation in situ fut aussi un moment de convivialité. Nous avons fait connaissance entre nous et de nouveaux amis nous ont été présentés (larves de coccinelles, scarabés, …). Les enfants se sont fait un jeu d’aller récupérer des déchets secs (feuilles, brindilles, …) dans le jardin pour tapisser le fond de nos containers avant sa première utilisation. Et surtout nous nous sommes déjà promis de nous réunir en septembre autour de nos composteurs pour partager nos expériences … et un verre (pas de terre celui-là).

J’ai cru comprendre que dés leur repas du soir terminé certains n’avaient pu attendre et ont couru y amener leur premiers déchets organiques ; aujourd’hui dès potron minet j’ai croisé une autre volontaire qui amenait, elle, des fleurs fanées, … Et depuis ce matin, la rumeur enfle et j’ai déjà distribué 5 bio-seaux bio-seaux à de nouveaux « Composteurs du 107 » ! … On prête au compost des vertus de fertilisation du sol … peut-être aussi de lien social.

03 mai 2008

Un taureau qui me met les Red Bulls !

Imaginerait-on la célèbre marque Ricard remplacer l'anis de son pastaga par du fenouil tout en gardant le même nom ? C'est pourtant ce type de mystification que s'est autorisée la marque de boisson énergisante Red Bull pour pouvoir pénétrer le marché Français que lui interdisait jusqu'ici l'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) pour la présence de taurine dans son breuvage.

Pour passer les fourches caudines de la réglementation Française la marque Autrichienne avait tout simplement remplacé le produit interdit par de l'arginine ... mais sans changer le nom du produit ! Bel exemple de comportement citoyen d'entreprise, étrange notion de loyauté et d'objectivité de communication responsable et superbe respect du consommateur ! L'AFSSA rappelle d'ailleurs dans un avis que "l'utilisation du même nom pour deux produits différents dont l'un est encore interdit en France est de nature à confondre le consommateur."

On ne connaît malheureusement que trop l'hypocrisie du contournement des lois ou des règlements en citant par exemple les publicités automobiles qui se sont longtemps autorisées la représentation de comportements interdits (4X4 en dehors des routes, pas de port de ceintures, vitesse excessive, ...) en apposant la chaste mention "tourné à l'étranger".

Le lancement publicitaire de la potion autrichienne avait été à l'image de ce mépris du citoyen. L'opération de "street marketing" consistant à faire envahir et donc bloquer la circulation de la place de l'Etoile à Paris par une centaine de véhicules publicitaires (des Mini Coopers desquelles dépassaient une énorme boîte de RB comme dans une bonne vieille caravane du Tour de France) illustre bien les limites de l'utilisation de l'espace public à des fins privées et on comprend pourquoi les consommateurs sont de plus en plus réfractaires à de telles pollutions visuelles subies dans leur espace collectif de vie. Dernier élément de la "guérilla marketing" mise en place fut le saut, non autorisé bien évidemment, depuis les hauteurs de la Tour Eiffel d'un homme sandwich, pardon d'un homme canette, immédiatement arrêté par la Police dès son atterrissage, ce qui avait également été anticipé pour participer au buzz médiatique.

La campagne de publicité presse associée à ce lancement de produit restera sûrement longtemps pour moi une énigme ... j'hésite entre masturbation intellectuelle (mais vu le nombre de pleines pages quadri, ça fait cher la pignolade !) et inconscience.

Au-delà des slogans aux relents poujadistes "la potion magique rentre en gaule, "enfin le coq gaulois obtient les ailes qu'il mérite", "permis de séjour octroyé à Red Bull" il y avait sûrement du deuxième degré, certainement du lobbying et peut-être même de l'humour dans ces créations mais impossible de comprendre le sens et l'essence du slogan du premier des visuels diffusés (voir illustration : "nous demandons à l'honorable académie de bien vouloir nous apprendre le bon usage de la langue française") et de la logorrhée du texte qui suivait...

Je pensais être sauvé de mon incurie en composant le N° Vert®, qui était mis à disposition "pour tout renseignement complémentaire". J'ai bien sûr testé le 0800 915840... mais la salariée du distributeur français qui m'a répondu n'avait semble-t-il pas non plus était mise dans la confidence ... Ceci doit par ailleurs nous rappeler que la transparence et la relation client c'est un peu plus compliqué que de seulement mettre en place un numéro de téléphone.

Ce vendredi 16 mai, coup de théâtre ! La commercialisation du Red Bull dans sa formulation d'origine à la taurine est autorisée après un "accord" conclu entre la ministre de l'Economie et le PDG de Red Bull ... Ce n'est pas malheureusement pas la première fois qu'un avis sanitaire est sacrifié sur l'autel du business ...

Mais pourquoi tant de haine ? Si j'en crois le site international de Red Bull ce produit semble pourtant répondre aux aspirations et goûts de l'humanité entière : il est en effet Halal, Casher, sans gluten, sans produits laitiers, convient aux végétaliens et on peut aussi se rassurer en apprenant que la taurine n'est pas fabriquée comme on pourrait le penser à partir des couilles de taureau mais de façon totalement chimique et synthétique ! A vous donner des ailes, non ? ...

24 avril 2008

Formation : l'ABC du DD

J’ai fait le constat qu’il n’existe pas (ou très peu) de formations proposant, en une simple demi-journée, de démythifier le Développement Durable et d’en expliquer simplement les enjeux.

C’est pourquoi j’ai décidé de programmer dorénavant régulièrement ce rendez-vous qui s’adresse à tout salarié d’entreprise, toutes fonctions et métiers confondus (dans le cadre de la formation professionnelle, du DIF, …). La diversité du vécu des participants fera aussi le sel et la singularité de ces rencontres.

Nous aborderons bien évidemment au cours de cette matinée les fondamentaux tels que l’historique et la définition du DD, les grands enjeux économiques sociaux et environnementaux qui font qu’aujourd’hui «There Is No Alternative» de ne pas se lancer dans une démarche de responsabilité mais aussi les réponses que nous pouvons individuellement et collectivement apporter aussi bien comme salarié, consommateur ou citoyen.






Et pour donner du sens et du pragmatisme à cette formation, elle se déroulera au cœur du quotidien d’un acteur du DD. Cette première édition se tiendra ainsi ni plus ni moins que dans le show room d’Idéo. le mardi 30 septembre prochain les murs de notre salle de formation auront donc les couleurs et les matières des créations de cette sympathique marque de prêt-à-porter bio et équitable.

A l’issue de la demi-journée de formation théorique les responsables d’Idéo nous présenteront leur activité. Nous aurons en outre l’occasion de prolonger débat et discussion puisqu’un repas pris en commun clôturera la session, l’expérience montre que ce temps partagé post-formation est toujours très enrichissant.

;-) Les participants ne repartiront pas avec la sempiternelle sacoche en plastique mais avec un t-shirt de notre hôte pour devenir autant de "porteur de sens".

Inscriptions et informations en cliquant ici.

18 avril 2008

Chtimi & DD

Y aurait-il quelque opportunisme à écrire un billet sur le film qui va sauver cette année le cinéma français de son marasme ?

Ben non, Biloute, car "Mi ch’uis d’boulone", en français dans le texte "je naquis et vécus une décade à Boulogne sur mer, sous-préfecture du Pas-de Calais qui est un des territoires du parlé picard encore appelé le Ch’timi ".

J’ai donc été le 18 234 347ème spectateur du long-métrage "Bienvenue chez les Ch’tis" et n’en déplaise aux intellectuels de tous poils j’ai ri aux larmes.

Vous savez, les larmes ont un goût quand elles viennent mourir sur vos lèvres. Tout d’abord le goût de l’essentiel car j’ai surtout vu dans ce film une ode à la simplicité. Le bonheur, c’est parfois simple comme une barquette de frites de chez Momo. En fait ce film a fait écho chez moi au fameux "moins de biens, plus de liens" d’une autre croissance. Eh oui, on peut être heureux sans la dernière Rolex à la mode ou sans manger ce yaourt qui vous va si bien au tain. Tin quoi ? Et pour ce qui est du beau temps, de toutes façons "les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors" comme dit la chanson ….

Malheureusement dans ch’nord cette simplicité (matérielle) n’est pas toujours volontaire... Mes larmes avaient aussi le goût de la compassion et de la sympathie que je peux avoir avec les hommes et les femmes de ce territoire que j'ai quitté à l’aube de l’adolescence.

Allez "dors min petit quinquin" !

09 avril 2008

Une autre pub est possible ?

Les Semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Après la semaine du Développement Durable voici semble-t-il la semaine de l’humour … vert ou plutôt de l’humour noir.

Alors puisque c’est fête, j’ai moi aussi fait parler mon talent créatif,mon humour et ma bonne foi légendaire en recomposant cette réclame. Le bonheur c’est parfois simple comme une gomme de Photoshop.
Cette communication (DDB pour Audi) est malheureusement peut-être également une réponse du berger à la bergère ou plutôt du constructeur automobile aux associations environnementales qui, ces temps derniers, ont pointé du doigt le fait que les mentions de consommation de carburant et d’émissions de CO2 ne respecteraient pas, notamment dans leur taille, les obligations d’une directive européenne (Affichez le CO2 !).
* En fait, la semaine du DD nous avait déjà donné un florilège de publicités de cet acabi ....

08 avril 2008

Un voyage plutôt qu'une destination

Il y a deux ans c’est aux rênes de Crinoline et en roulotte que nous avions passé une partie de nos vacances d’été en roulotte. Cette année Dédé partira avec femme et enfants découvrir la Montagne Noire escortés de deux ânes bâtés de la Ferme d’en Goût qui propose un éco-tourisme en dehors des sentiers battus.

C’est ce type de tourisme et d’acteurs engagés que récompensent depuis l’année dernière les Trophées du Tourisme Responsable* dont la 2ème édition est en cours. L’année dernière 12 lauréats ont été couronnés parmi plus de 150 participants.

J’ai rencontré dernièrement l’élue 2007 de la catégorie Tourisme d’Affaires Responsable qui dirige l'hôtel Les Orangeries, un exemple d'éco-responsabilité. Au-delà de son écolabel européen, de sa rénovation HQE et des nombreux prix qu’il a déjà reçu, cet établissement est un modèle de cohérence : tout y a été pensé par le filtre du développement durable et de nombreux projets et améliorations sont à nouveau en gestation.
Mais ne dit-on pas que le développement durable est un voyage plutôt qu'une destination ?...
* Je fais partie cette année du Comité de Sélection

01 avril 2008

Le Poisson d'Avril du MEDAD

Le filet d'humour du jour : est-il bien raisonnable de faire débuter la Semaine du Développement Durable un 1er avril quand on connaît les problèmes d'extinction de certaines espèces de poissons ?

31 mars 2008

Chez JJ, la semaine du DD c'est toute l'année !

C’est la troisième année qu'à l'occasion de la Semaine du Développement Durable je me plie à l’exercice d’introspection de faire mon bilan DD annuel (voir Le Bilan DD de JJ 2005/2006 et Mon Almanach Vert-Mots 2006/2007 ). Quelles ont donc été mes nouveautés et avancées ?

JJ le dandy : ma garde robe éco-responsable s’est étoffée bien évidemment de quelques produits de la marque Idéo (Tu veux ma photo) et j’ai aussi craqué dans la gamme Biologik de la marque KanaBeach pour une parka et une chemise très sympas. Mais les producteurs de la mode éthique sont aussi parfois victimes de leur jeunesse : impossible d’enfiler une chemise d’Art.23 sur laquelle j'avais flashé car taillée trop juste (du XL pourtant … vu mon corps de rêve ça doit passer tranquille !) et j’ai ramené chez Katia Hild une jolie chemise de chez Machja dont le renfort « cartonné » des poignets a bougé au lavage. Force est de reconnaître par ailleurs que l’offre "Homme" est encore assez réduite.

JJ sent bon et bio : j’ai découvert que le savon d’Alep avait d’autres vertus que celle de se laver le corps, en effet c’est un superbe savon à barbe, ça mousse et c’est onctueux. Curieux de nature j’ai même testé et vérifié qu’on peut aussi s’en servir pour se laver les cheveux (il parait qu’on peut aussi s’en servir pour se laver les dents … à tester l'année prochaine ? ...). Néanmoins pour les cheveux j’ai aussi essayé différents shampoings Bio et notamment celui de Patyka , marque de parfums et soins cosmétiques bio créée par un ancien copain de promo.

JJ tout là-haut dans sa «chanvrette» : les travaux de réfection de la toiture et d’aménagement des combles de ma maisonnette à la campagne vont enfin débuter ces jours-ci. Dire que le cahier des charges écologique (modeste pourtant) que j’avais fixé a retardé cette rénovation est un vain mot : combien d’entrepreneurs ont regardé au plafond (au propre et au figuré) quand je leur ai dit que je voulais une isolation en chanvre … deux ans après certains devis manquent encore à l’appel, pourtant ce matériau naturel se pose en rouleaux comme la laine de verre qui gratte... Bref, mon toit sera finalement quand même bie isolé en chanvre, mon lambris brut de sciage en bois PEFC et le plancher flottant en bois FSC sur une sous-couche en peuplier.

JJ fait des cachotteries : l’année dernière je vous comptais mes lessives réalisées en cachette avec des noix de lavage (je continue régulièrement cette transgression tel un zorro masqué). J’ai aussi expérimenté, incognito pensais-je, un compost sur mon balcon dans un gros pot en grés. Mais le pot au roses fut découvert cet été ! J’avais été trahi par quelques moucherons et une odeur un peu forte ! Cette expérience m’a néanmoins donné envie de la partager (pas l’odeur !) et je suis en train de mettre en place un compost d’immeuble dans ma résidence.

JJ est au courant : de petits changements anodins demande parfois beaucoup de volonté, ce fut mon cas pour installer deux malheureuses rallonges avec interrupteurs au niveau de mon poste de travail informatique et de ma télévision pour pouvoir en éteindre les veilles. Je suis enfin passé à l’acte cette année. Pour donner du baume au coeur à certains j’ajoute que grace à cette mise en place et au remplacement des ampoules à filament par par des ampoules basse consos c’est la troisième année consécutive que ma facture d’électricité baisse de 15 % (environ 50 €). J’ai racheté un nouveau chargeur de piles et cette fois-ci je crois que le pli est pris.

JJ est DD mais il se soigne : la pharmacopée naturelle est un sujet que j’aborde doucement mais sûrement, je soigne ma digestion difficile à l’huile essentielle de fenouil et cet hiver je me suis protégé de mes angines à répétition avec de la propolis, une cure de gelée royale et des extraits de pépins de pamplemousses.

A l'année prochaine, même heure, même lieu ?

26 mars 2008

Fais moi mal, Johnny, Johnny !

En voyant comment la donzelle semble grimper au rideau, j’ai cru un instant que Findus venait de lancer une nouvelle marque de sex-toy …. il n’est pourtant question que d’un plat surgelé qui nous ressert l’archétype réchauffé de la femme objet, tu vas jouir ma cocotte !

Je ne suis, loin s’en faut, ni une grenouille de bénitier ni une chienne … de garde mais une telle utilisation de la femme dans la publicité me donne envie de mordre les mollets des communicants qui n’ont pas encore compris que véhiculer ce type de représentation est tout sauf responsable. La communication responsable a pour creuset le respect.

En diffusant ces stéréotypes éculés et dégradants la pub perpétue ou construit par petites touches une certaine image de la femme dont les conséquences au long cours sont parfois dramatiques, il suffit pour s’en convaincre de lire la page des faits divers des journaux.

J’adore l’humour et le second degré, mais en publicité ces deux procédés doivent à mon sens épargner deux prés carrés : les représentations qui renforcent préjugés et stéréotypes sociaux ainsi que les messages contre-productifs en terme d’enjeux du développement durable (comme la pub de Mc Do de cet été).

Le Prince Charmant de la publicité a longtemps menti pour séduire (sur-promesse, mensonge par omission, …) … mais la Belle au Bois Dormant s’est réveillée et n’a plus cure de ces enchantements. Il serait enfin temps que les publicitaires réalisent que les consommateurs aspirent à ce qu’on leur parle vrai et qu’on leur montre la réalité, leur réalité.

La femme qu’on aime, celle avec qui l’on vit et avec qui on a des enfants est celle des publicités Dove, elle a les formes de la poupée Ruby pas de la poupée Barbie. Les consommateurs ont soupé de l’idéalisation des représentations qu’on leur donne à rêver.

Les plus optimistes argueront que cette publicité a le mérite ou la nouveauté d’oser enfin montrer une femme jouir au grand jour … tellement au grand jour qu’on nous a caché son visage ! It's a long way ...

28 février 2008

Militant et Politique ?

Une relation professionnelle reprochait l’autre jour à demi-mot à mon blog (et donc j’imagine à moi-même) d’être militant et politique. Qu’en est-il ?

Le développement durable dont il est question dans ces colonnes est bien évidemment politique dans son sens premier, il s'agit d’un projet de société dont on revoit les fondements et donc les alternatives ; faire croire que ce changement de paradigme pourrait se limiter à de petits changements cosmétiques serait malhonnête. Par contre politicien ce blog n’est pas et ne sera pas.

Militant, ce blog l’est assurément. Mais qu’est-ce qu’être militant sinon défendre des idées et des valeurs auxquelles on croit ? Oui, j’ai le "zèle ardent dont font preuve certains en vue de rallier des personnes à une cause" (définition du militant chez wikipédia). A défaut de rallier, je veux en tous cas partager ma réflexion. Oui, je veux bien être considéré comme un blogueur militant comme la Maïf est un assureur militant (foi de sociétaire). Mais militant ne veut pas dire intégriste, exigeant ne veut pas dire sectaire.

Mes prises de position de blogueur sont celles d’un homme de la société, d’un citoyen et d’un consom’acteur. Par contre je n’ai pas vocation à en faire le prosélytisme dès lors que j’enfile mon costume de formateur ou de consultant. Mais qu’on ne se méprenne pas, j’ai bien changé de paradigme et lorsque je forme à la communication responsable je n’en parle pas comme d’une mode ou d’une théorie universitaire mais bien comme d’une nécessité et d’une évidence fort de mon expérience professionnelle et de ma réflexion.

J’ai en outre la conviction que la pédagogie du développement durable c’est de donner le plus objectivement possible les clés des enjeux afin que chacun arrive seul et à son rythme à l’évidence de la nécessité du changement.

Et je veux ici vous dire le bonheur du formateur qui, parfois - restons modeste - sent poindre l’étincelle dans l’œil de l’étudiant ou du stagiaire. Signe des temps et de l’avancement de la prise de conscience, cette étincelle est de plus en plus fréquente quand elle ne se transforme pas en feu d’artifice !

01 janvier 2008

Parce que je le voeux bien

J'ai longtemps souhaité à ma fille au moment de se coucher un rêve de toutes les couleurs ... Le citoyen du monde JJ et son copain DD vous souhaitent une très bonne année 2008, de toutes les couleurs ...

Photo de laure maud pour green is beautiful® pour Idéo.