31 janvier 2012

Et si on écrivait Ordure en deux mots : or dur ? ...

Retrouvez-moi en couverture ;-) et en interview dans le premier tome d'une nouvelle collection intitulée Itinéraire Bis chez Elka Editions. L'une des quatre enquêtes éco-citoyennes de cet opus traite des "Ressources cachées de nos poubelles" et le compostage y est donc évidemment mis à l'honneur. 
Extrait de l'interview du Maître... Composteur.

Itinéraire Bis. On vous présente souvent comme le pionnier du compost collectif en pied d’immeuble à Paris ?
Jean-Jacques Fasquel. C’est effectivement mon fait d’armes (rires). En fait il y a quelques années j’ai changé de paradigme et j’ai revu ma façon de vivre au travers du filtre de la soutenabilité. En commençant par me poser des questions sur mes déchets. Quand certains pensaient à la présidentielle en se rasant moi je pensais au compost en épluchant. Voilà comment j’en suis venu à envisager un projet de compostage collectif dans mon immeuble parisien en 2007. À cette époque les expériences de ce type de projet urbain n’étaient pas légion même si j’ai pu me nourrir notamment du retour d’expérience de Rennes Métropole. 
Et c’est ainsi qu’après une année d’explications et de pédagogie auprès des différentes parties prenantes (bailleur, municipalité, association des locataires, locataires, …) nous nous sommes retrouvés en juin 2008 à une vingtaine de volontaires pour inaugurer notre site de compostage. 

I.B. Vous parlez d’un moment magique ?
J.J.F. Oui la magie a commencé à opérer. J’ai toujours de l’émotion à me remémorer ce moment où des personnes qui ne se connaissaient pas, de tous âges (du minot de 5 ans à Renée notre doyenne de 80 ans), de tous horizons sociaux, se sont réunies pour cette aventure collective partagée pleine de sens.
Cela allait bien au-delà de l’intérêt commun de ces habitants de traiter de façon citoyenne en proximité une partie de leurs déchets. Très vite un bouche à oreille positif s’est développé dans la résidence et 3 ans après nous sommes plus de 70 foyers à composter plus de 7 tonnes de déchets. Et l’histoire a montré que les « Composteurs du 107 » n’allaient pas en rester à ce projet de compostage. 

I.B. Vous dites souvent que le compost rend intelligent et fier. 
J.J.F. Effectivement, intelligent car cela vous amène à une réflexion sur l’écosystème parfait de la nature, sur le traitement actuel des déchets, sur la prévention et les modes de traitement alternatifs, mais aussi sur ce que vous mangez. Si votre bio- seau reste désespérément vide, il y a fort à parier que vous vous nourrissez majoritairement de surgelés, boites de conserves et autres plats préparés… Alors que voir se remplir son bio-seau d’épluchures rend fier, il est synonyme du temps et de l’attention que vous passez à faire vos achats et à la préparation de vos repas et on note que de nombreuses personnes qui compostent achètent plus de produits frais, refont de la cuisine ou passent petit à petit au bio en se disant que non seulement ceci sera meilleur pour leur santé, leur environnement et que le compost produit sera lui aussi de meilleure qualité.
.... la suite de l'entretien à lire dans le premier tome d'Itinéraire Bis

1 commentaire:

Isbel a dit…

Si remplir son bio seau rend fier, remplir sa poubelle de beaux restes de bons fruits et légumes du marché, ça fait mal!!!
On veut tous notre bio seau!
Et, si possible, pas à faire des km pour le vider. On y arrivera?
Isabelle