23 septembre 2012

Somewhere m'a trompé

Pas facile de s'habiller en coton bio, qui plus est quand on est un homme, car l'offre est faible ...alors quand j'ai vu ce petit pull à la coupe sympa en coton bio et en promo sur le site de Somewhere je l'ai commandé derechef.
Lorsque je l'ai reçu j'ai été surpris de ne pas voir mentionné "coton bio" sur l'étiquette du produit ou sur une sur-étiquette pour valoriser cette matière comme c'est souvent le cas.

J'ai donc appelé Somewhere qui m'a rassuré en me disant "ce n'est pas marqué coton bio" mais c'en est - rassurez-vous" ... Mais je n'y peux rien, je n'ai pu me satisfaire de cette déclaration rassurante, j'ai donc demandé à l'opératrice de faire remonter ma quête de la composition originale en "coton bio". Bien m'en a pris puisque quelques jours après on me rappelle en me confirmant que mon doute était bien fondé, qu'on s'excuse et qu'on me propose soit de renvoyer le produit (avec une lettre d'explications car je l'ai déjà porté) soit de le garder en  m'offrant 10 points de fidélités.

Etant donné qu'on obtient 10 euros de réduction avec 300 points, on m'a donc proposé 33 centimes d'euros en réparation de cette publicité mensongère ou tromperie sur la marchandise. Et quid des autres clients à qui on a vendu une vessie pour une lanterne ? ...

16 septembre 2012

Projac condamné pour avoir pété un cable !



Fin juin je découvre cette publicité dans la revue Recyclage Récupération - chacun ses lectures ;-) Comment au 21ème siécle peut-on encore utiliser le corps de la femme ainsi dans une publicité ? Ringard sûrement, non responsable assurément !

L'occasion de tester le module de dépôt de plainte en ligne du Jury de Déontologie de la Publicité. En deux clics et trois mouvements je demande donc le 9 juillet à l'instance arbitrale de l'ARP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) de statuer sur le non respect de règles de déontologie que s'est donnée la profession (en l’occurrence celle de l'Image de la personne humaine*). En effet j'estime que cette publicité est dégradante pour la femme qui est utilisée comme un objet et porte donc atteinte à leur dignité.
J'ai reçu début septembre la décision du JDP qui a statué le 3 août que ma plainte était bien fondée en vertu du non respect des points 1-3 et 2-1 de la doctrine spécifique. Il n'y aucun lien entre l'objet de la publicité et la représentation de la femme, cette instrumentalisation du corps de la femme la réduit donc à la fonction d'objet. CQFD.
Mais force est de constater que ce type de condamnation de pure forme (une condamnation au "name and shame" comme disent les anglais) n'a pas dissuadé, depuis 3 ans que le JDP existe, les annonceurs et leur agences de telles pratiques.
Pour former de nombreux communicants, en poste ou en devenir, à la communication responsable je constate que la notion de greenwashing est désormais connue mais rarement réellement assimilée dans son exigence. Nous sommes par contre encore aux balbutiements de la compréhension de la responsabilité sociétale des messages.

L'Association pour une Communication Responsable, dont je suis adhérent, a plus que jamais du pain sur la planche pour acculturer et réformer notre secteur.


* Les règles déontologiques sont des limites qui encadrent la publicité, au delà des obligations légales. Ces règles fixent des limites précises pour les annonceurs désirant communiquer de manière responsable sur leurs produits.